Katarina AXELSSON

Née à Stockholm en 1962, Katarina Axelsson vit et travaille entre Paris, Yport et la Suède depuis de nombreuses années. Entre 1984 et 1988, elle fait ses études à l’école des Beaux-Arts de Paris, cursus renforcé par une année d’étude au Canterbury College of Art en 1988, enfin à l’académie des Beaux-Arts d’Anvers, Belgique (1989).

 Les voyages quasi « souterrains » de Katarina Axelsson, au cœur de la matière, sculptent presque en surface l’humidité et les mousses des sous-bois, marécages et flaques qui s’épanouissent aux pieds des bouleaux suédois de son enfance. Katarina Axelsson s’est souvent exprimée sur l’atmosphère ambivalente qui a auréolé ses jeunes années assumant un tempérament nostalgique cultivé en regard d’une nature qui semblait vouée à disparaître et inspirant alors toute une série de mouvement écologiste. Travaillant à mi-chemin de Paris et de Stockholm depuis de nombreuses années, sa peinture recèle quelques indices géographiques comme les maisons rouges traditionnelles scandinaves, et le bouleau, caractéristique des forêts qui lui livrent toujours la même histoire, l’émerveillement éprouvé face à la nature et à ses lumières changeantes au fil des heures, des jours, des mois et des années.

Au-delà de ces considérations iconographiques, la peinture de Katarina Axelsson combine les effets d’une peinture qui alterne densité et fluidité pour que se profile, à distance ou non, le théâtre d’ombre et de lumière circulant au cœur même de la végétation.  Sa matière d’acrylique sablée, rugueuse, formant des contrastes lumineux qui éloignent les plans en profondeur, reproduisent aussi l’apparence de l’écorce de l’arbre symbolique qui se détache en papyracée. Ses compositions demandent souvent le recul nécessaire pour que s’opère un mélange optique permettant aux motifs d’émerger enfin. D’une abstraction de près, ses tableaux finissent par livrer leurs sujets et leurs horizons au fur et à mesure que l’on s’en éloigne. Tout est affaire de contraste, de moments de bascule, entre le mouvement des arbres et le souffle retenu d’une nature fixée pour l’éternité, entre l’image picturale et la photographie rappelée par des camaïeux de gris auréolés de noirs et blancs, également entre image peinte traditionnelle et contemporanéité. Dans ses travaux récents, un quadrillage vient faire illusion, bouleverse le regard et obstrue son élan. Les griffures ramènent autrement notre regard en surface comme s’il était impossible d’atteindre les épaisseurs verdoyantes autrement qu’en traversant ces valeurs du présent.

Visite virtuelle 3D de l’exposition de Janvier- Février 2020 (You can see the exhibition by clicking).

Entretien avec Katarina Axelsson  pour son exposition au Musée de la vallée de la Creuse en Avril 2017 et à la galerie Felli en Juin 2017 paru dans le catalogue coédité par la galerie et le Musée

Katarina Axelsson par Conny Malmqvist pour l’exposition à la galerie Leger, Malmö (Suède) en octobre 2019